Un risque industriel est un accident qui entraîne des conséquences majeures pour vos employés, vos installations, les riverains, l’environnement. Pour vous, cela peut signifier un arrêt de production ou une impossibilité de stocker vos marchandises.
D’après le Barpi (Bureau des analyses des risques et des pollutions industriels), 60% des accidents industriels arrivent durant les « heures de bureau ». Les accidents technologiques sont fortement liés aux erreurs humaines. Vous pouvez donc les anticiper !
Dans cet article, découvrez comment :
L’INRS (Institut National de Recherche et Sécurité) classe les risques industriels en deux catégories :
L’ensemble des risques qui portent sur votre bâtiment industriel sont donc régis soit par le Code du Travail, soit par le Code de l’Environnement.
Les risques technologiques apparaissent lorsque l’entreprise se trouve dans une situation dégradée, mais ne prend pas immédiatement les mesures pour y remédier. Ils peuvent être liés à :
Les conséquences peuvent porter sur trois aspects : les conséquences humaines (de la blessure légère au décès), les conséquences économiques (impact sur les entreprises et les communes voisines) et les conséquences environnementales (destruction de la faune et de la flore, pollution de la nappe phréatique).
Dans le cas de l’accident mortel survenu le 17 février 2018 à l’usine Sainpol de Dieppe, la responsabilité de l’entreprise est mise en cause par les syndicats. Elles reprochent au fabricant d’huile industrielle le non-respect de certaines mesures de préventions :
La mise en place d’une démarche préventive est essentielle pour limiter les risques d’accident. La formation de vos employés et sous-traitants à ces risques améliore leurs conditions de travail et permet de maintenir la cadence de production. Une maintenance préventive du matériel permet d’éviter les défaillances techniques qui pourraient causer des arrêts de la production ou des défauts sur le produit fini.
Commencez par anticiper vos risques industriels. L’article L4121-2 du Code du Travail insiste sur l’importance de la prévention.
Les étapes pour identifier et anticiper les situations à risques pour votre bâtiment industriel :
Lorsque vous réalisez une évaluation des risques, ils doivent être formalisés sur deux documents clés : le DU, qui inventorie les risques et permet d’en assurer le suivi, et l’EDD qui détermine le plan d’action pour réduire la probabilité des risques et les mesures à prendre en cas d’accident.
La communication autour des risques et des incidents est un point à ne surtout pas négliger, en communiquant avant, pendant et après la gestion de crise. Organiser votre communication en amont vous permettra d’être préparé dans le cas d’une éventuelle crise :
L’image que vous renverrez est la pierre angulaire de votre gestion de votre crise. La transparence des entreprises est un enjeu majeur dans la gestion des risques industriels. Limitez-vous aux faits et ne minimisez pas votre responsabilité en cas d’accident d’exploitation ou de construction sur une zone à risque.
D’autres normes sont d’ailleurs à prendre en compte en cas de construction d’un bâtiment industriel comme la directive Seveso III qui porte sur les risques chimiques ou les Eurodes. Nous avons précisé l’aspect normatif qui s’applique à la construction de bâtiments industriels dans ce guide comparatif :
Tous les accidents ne peuvent cependant pas être évités. Une fois que votre capacité de stockage est impactée, il faut se montrer réactif et savoir quelle solution convient le mieux à vos besoins.
Trois solutions existent pour disposer d’un nouvel espace ou rénover celui qui vous fait défaut :
Répondez aux questions suivantes pour rédiger un cahier des charges efficace :
Si vous optez pour une construction classique, son exploitation ne pourra se faire qu’environ un an après la décision de construction. En revanche, vous pourrez adapter l’entrepôt à vos impératifs de production ou de stockage et à vos normes de sécurité.
Si vous préférez externaliser votre stockage, choisissez un prestataire spécialisé dans votre domaine d’activité. Assurez-vous qu’il respecte les normes spécifiques à votre secteur. Toutefois, une plateforme logistique spécialisée peut vous revenir très cher sur le long terme. La sous-traitance logistique est idéale pour une solution temporaire, le temps de remettre votre bâtiment sinistré aux normes.
Si vous choisissez le modulaire, déterminez la complexité de votre besoin. Un entrepôt de stockage modulaire standardisé s’installe et se désinstalle rapidement, car il ne nécessite pas ou peu de travaux préalables. Une solution plus spécialisée prendra plus de temps à être mise en place, car des études préalables sont nécessaires. Adressez-vous à un fournisseur qui soit à même de bien comprendre vos problématiques. Le bâtiment modulaire s’adapte facilement aux réglementations de votre secteur. De plus, vous gardez l’avantage de disposer d’un espace d’activité ou de stockage directement sur votre site.
Les évolutions de votre surface de production ou de stockage ne sont cependant pas toujours liées à un risque ou un incident. Un besoin de croissance, un pic d’activité ou une réorganisation sont d’autres raisons de construire un bâtiment industriel. Ces trois alternatives sont valables aussi dans ce type de situation : étudiez-les sous un prisme économique, opérationnel et normatif dans ce guide comparatif :